Le choix du type de matelas à privilégier est l’une des questions qui revient le plus souvent lorsqu’il s’agit de changer de literie. Notre expert Raymond Ott, ostéopathe depuis plus de trente ans, décrypte pour nous, de manière anatomique, les avantages et inconvénients des différents types de matelas, pour vous permettre de trouver le matelas idéal, qui vous garantira des nuits réparatrices.
Matelas Dur :

Comme on peut le constater sur ce dessin, les zones lombaires, cervicales, sous fessières sont dans le vide et par conséquent non maintenues par le matelas.
La colonne lombaire va devoir compenser musculairement pour maintenir la position, notamment avec les muscles situés le long de la colonne vertébrale.
La partie cervicale, notamment le trapèze, va être quant à lui également sollicité car il s’attache sur l’occiput ainsi que sur les vertèbres cervicales, dorsales et sur l’omoplate.
Cependant, un oreiller bien adapté peut atténuer ce vide.
Un autre point à prendre en considération est les viscères : en effet, leur poids à tendance à subir la gravité et va donc aggraver la situation en sollicitant le muscle petit oblique faisceau intero-inférieur et supérieur, qui concoure, avec le transverse de l’abdomen, au maintien des viscères dans la cavité abdominale. Ces muscles sont comparables à une ceinture assurant le maintien des viscères dans l’abdomen.
Lorsque l’on dort, la tonicité musculaire se relâche et on est donc à la recherche d’une position plus confortable.
Sur un matelas dur, on va se retourner sur le côté (gauche ou droit) mais la partie lombaire (au niveau de la taille) sera toujours dans le vide mais cette fois latéralement.
Par conséquent, la qualité du sommeil va s’en trouver affectée, pouvant entrainer des douleurs, et à plus long terme, des difficultés psychiques telles que la somnolence diurne, la déprime, voire plus (sachant qu’on passe en moyenne 8 heures dans un lit!).
Matelas Mou :

On constate sur ce dessin que toutes les parties du corps sont complètement enfoncées dans le matelas. Néanmoins, même si on peut penser que tout est maintenu correctement, la texture et la composition du matelas ne maintiennent que très peu l’ensemble du corps. Nous nous trouvons ici dans le cas inverse du matelas dur mais le résultat, même s’il est moins violent est sensiblement le même car la musculature va devoir compenser le maintien quel que soit la position.
De plus, si deux personnes couchent sur ce matelas, la personne la plus lourde va entrainer l’autre vers elle, ce qui n’est pas idéal pour un sommeil réparateur. Le changement de position dans un lit mou va aussi être plus difficile et risque de vous réveiller pendant cet effort de rotation.
La tendance dans ce type de matelas est de se creuser au centre, ce qui va nécessiter des efforts musculaires pour se maintenir sur un côté du matelas et donc, le relâchement de la tonicité musculaire nocturne ne pourra pas se faire. Le sommeil risque donc d’être agité.
Matelas Idéal :

Le matelas idéal est donc un matelas qui maintien l’ensemble du corps et par conséquent, qui n’oblige pas toute la structure à opérer des compensations, qui de toute façon entraineront des difficultés à trouver un sommeil réparateur.
Sur ce dessin, nous avons envisagé un sujet sur le dos, mais s’il se met sur le côté le maintien est également assuré. Bien évidemment, un oreiller adapté à la morphologie du sujet doit être impératif.
La tonicité musculaire va pouvoir se relâcher normalement, le changement de position sera facile surtout si on est deux afin de pas réveiller son/sa partenaire. Le rythme cardiaque va pouvoir ralentir normalement car aucune sollicitation ne nécessitera d’effort.
Un sommier adapté à ce type de matelas améliorera encore le confort du dormeur.
La personne se sentira en forme et prête à assurer sa journée avec bonne humeur.
Il est évident que beaucoup d’autres paramètres peuvent perturber le sommeil mais une saine détente sur un matelas confortable va aider considérablement.